Rassemblement à Roanne le 27 juillet à 13h

MANIFESTONS NOTRE SOLIDARITE ET NOTRE SOUTIEN À CHRISTINE

QUI RESISTE EN PRISON CONTRE L’ARBITRAIRE ET POUR LA LIBERTE

RDV LE 27 JUILLET à 13H

AU TRIBUNAL DE ROANNE (place Georges Clémenceau)

Une fois encore Christine actuellement détenue à la prison de Roanne, passe en procès pour répondre d’incidents survenus en avril-mai-juin 2016 et pour lesquels lui ont été signifiés 9 chefs d’inculpations de violences et rébellions sur des matons de Roanne ainsi qu’un refus de signalétique ( empreintes digitales et photos).

A Roanne comme dans les 14 taules qu’elle a « fréquentées » depuis novembre 2012, les « chiens de garde » de l’AP (administration pénitentiaire), tous niveaux confondus, poursuivent leur acharnement pour la pousser à bout. Par de multiples provocations, ils tentent de la réduire au silence et à la soumission :

Interdite de promenade, suppression d’activités, refus de répondre à ses requêtes justifiées, humiliations (fouilles à nu), brutalité (menottes), QI (quartier d’isolement), mitard…

Christine, la bergère rebelle n’est pas un mouton qui se laisse dresser, mater et tondre sans se révolter !

En effet, à l’intérieur de la prison elle poursuit les combats menés auparavant hors les murs et entend dénoncer la machine à broyer l’humain qu’est en réalité la prison.

Christine refuse de se taire, de se plier à l’arbitraire et au non respect des droits des prisonniers, des droits humains dont l’enfermement carcéral est l’illustration.

Le cas de Christine n’est pas isolé, d’autres détenues entrent en résistance et subissent le même sort.

Sans notre soutien, les prisonnier.e.s et leur combat face à l’AP sont écrasés dans le silence !

Face aux institutions, en taule comme à l’extérieur, ne pas se laisser piétiner et tabasser est systématiquement synonyme :

d’outrages, violences, rébellions.

« Même si les matons disent qu’ils ne font que respecter la loi. J’attends donc une honnêteté sans faille de leur part. Quand j’ai été incarcérée, j’ai lu le code du prisonnier et le code pénal. Je regarde toutes les notes de service affichées en détention. Si tout çà est respecté, je ne fais pas d’histoire. Mais c’est rarement le cas ».

Christine a porté plainte contre des surveillants pour non respect des règlements pénitentiaires ou pour coups et blessures : ses plaintes n’ont jamais été retenues ! Par contre, comme aujourd’hui, les plaintes des matons ont toujours eu des suites judiciaires, qui se soldent par du fric pour eux et de nouvelles peines pour elle qui rallongent d’autant sa durée en détention.

Lors des événements de Roanne « alors qu’il me tenait, le bricard a dit : vous n’êtes pas adaptée à la vie en centre de détention – je suis bien d’accord : je suis bergère, pas taularde » !

Qui est cette détenue que l’AP, de taule en taule, considère comme dangereuse et subversive ?

Christine est bergère – elle aime son métier, éprise de liberté et de justice sociale – son parcours est celui d’une militante contre le système carcéral, la loi Loppsi, le puçage des moutons et l’ensemble des lois liberticides – Ses actes militants sanctionnés par de courtes peines avec sursis, ont, après l’affront de trop face à l’AP, quand elle conteste le despotisme des fouilles pénitentiaires, abouti à son incarcération pour 2 mois en novembre 2012 pour outrage et rébellion ; 2 mois qui sont devenues des années une fois les sursis tombés puis à la suite des multiples altercations avec des surveillants dans les 14 geôles où elle a été transférée pour motif disciplinaire.

Lieux de détention toujours très éloignés de sa famille et de ses proches, car non contents d’embastiller ceux que la société bourgeoise déclare nuisibles afin de maintenir en son sein ses valeurs morales fondées sur l’inégalité sociale, le respect de l’autorité, la soumission à la violence étatique, l’AP punit également les familles !

Le rapport dans lequel Christine se débat n’est pas un rapport individuel entre elle et les institutions mais bien un rapport social fait de l’exploitation que nous subissons tou.te.s quotidiennement. Ces mêmes institutions mettent tout en place pour nous maintenir divisé.e.s et isolé.e.s.

La prison dite « privation de liberté » est-elle compatible avec la nature humaine ?

La justice va-t-elle une fois de plus écraser la résistance des prisonnier.e.s face à l’arbitraire de l’AP et accorder à l’institution carcérale une nouvelle fois l’impunité ?

Soyons présent.e.s devant le tribunal le 27 juillet 2016 à 13h à Roanne pour soutenir Christine et faire connaître le combat des prisonnier.e.s

Contre la privation de liberté et l’arbitraire pénitentiaire.